La levée du corps de l’ancien ministre des Finances et du budget, Mamadou Moustapha Bâ, qui devait se faire hier pour un enterrement dans son terroir, n’a pas eu lieu. Le procureur de la République, qui a ordonné une autopsie samedi, à la veille de l’inhumation du ministre décédé en France, renseigne dans un communiqué que «les résultats de l’autopsie ordonnée tendant à déterminer les causes du décès ont révélé plusieurs éléments qui sont de nature à attester que la mort n »est pas naturelle». Partant de ce fait, le procureur fait savoir dans le même document que «pour les besoins des investigations qui nécessitent des actes d’enquête complémentaires, les formalités liées à la procédure de levée du corps et d’inhumation sont renvoyées à une date ultérieure».
En ordonnant que cette autopsie soit réalisée, le Parquet a évoqué les «dispositions de l’article 66 du Code de procédure pénale» et fait état de «renseignements reçus sur les circonstances du décès», comportant «des éléments qui justifient que des diligences soient menées en vue de déterminer les causes de la mort».